Parmi les différents facteurs environnementaux, la pollution de l’air intérieur est l’un des sujets sur lesquels la population se sent la moins bien informée.
Malgré l’existence d’informations et d’outils concernant les risques liés à la pollution de l’air intérieur pour le bébé, ceux-ci sont peu connus et peu trouvés par le grand public.
En 2013, la population de la région Île-de-France s’élevait à 12 millions d’habitants. Elle constitue la région la plus jeune de France (1 habitant sur 4 a moins de 20 ans) et se caractérise notamment par sa forte natalité.
Pollution de l’air intérieur et périnatalité
Nous passons de 70 à 90 % de notre temps (voire plus pour certaines populations sensibles comme les jeunes enfants) à l’intérieur de locaux divers (locaux d’habitation, de travail ou destinés à recevoir le public) et de moyens de transport, où nous sommes exposés à divers polluants.
La voie principale d’exposition se fait par inhalation. Une mauvaise qualité de l’air peut favoriser l’émergence de symptômes tels que maux de tête, fatigue, irritation des yeux, ainsi que des allergies et de l’asthme.
La pollution de l’air intérieur est susceptible d’affecter plus particulièrement certaines catégories de population.
Ce peut être en raison de l’âge (les enfants étant plus vulnérables en raison de leur développement), de pathologies préexistantes ou encore d’expositions plus élevées liées aux lieux ou aux modes de vie.
Les femmes enceintes représentent une population particulièrement sensible et fragile face à la pollution environnementale.
En effet, les scientifiques et l’état actuel des recherches s’accordent à dire que la santé de l’enfant à naître se joue beaucoup pendant la grossesse et durant les 1 000 premiers jours de vie.
Les polluants environnementaux (notamment les substances Cancérigènes Mutagènes Reprotoxiques et les perturbateurs endocriniens) peuvent agir directement sur le développement du fœtus et parfois générer des implications sur les générations futures
(Source : site internet APPA, projet FEES).
Or, l’arrivée d’un enfant est souvent cause de modification de l’habitat : aménagement de la chambre, travaux de peinture, achat de nouveau mobilier, déménagement… autant de facteurs susceptibles d’exposer la future maman, puis le nourrisson, à des composés organiques volatils comme le benzène mais également à de nombreux autres polluants de l’air intérieur.
Cette période de la vie est également propice à des changements de comportement.
Face à ces constats, la Mutualité française Île-de-France a décidé de se mobiliser pour informer le grand public et les professionnels de santé sur cette thématique.
Avec son partenaire, l’APPA, elle décline le projet Femmes Enceintes et Environnement Santé (FEES, voir le site dédié au projet : www.projetfees.fr) développé en NPDC sur le territoire francilien.
L’objectif de ce projet et de former les professionnels de la santé afin qu’ils puissent répondre aux éventuelles questions des futurs et jeunes parents ou même être acteur de prévention dans le domaine, et d’informer les futurs et jeunes enfants sur la santé environnementale en donnant des conseils et des solutions adaptables à leur mode de vie.
Parallèlement, la Mutualité française Île-de-France propose des sensibilisations sur la thématique aux futurs et jeunes parents à travers des conférences et des ateliers pratiques animés par le WECF.
